Le concours d'entrée

C'était le 14 février 1962, il faisait très froid et je partais accompagné de ma maman, par le train, direction la Capitale, pour passer le concours d'admission à l'Ecole des Apprentis Mécaniciens de l'Armée de l'Air.

Après le train, le métro et le bus, nous voila arrivés à la base aérienne du Bourget, un des sites de ce concours.
Il paraît, c'est que l'on ma dit à l'époque, que nous étions 2 500 répartis dans un certains nombres de lieux de concours sur le territoire. Le concours débutait tôt et nous étions un certain nombre à avoir accepté la proposition de l'Armée de l'Air, à savoir coucher la veille à la caserne du Bourget. Encadrés par quelques bidasses qui se demandaient bien ce que venaient faire ces gamins âgés d'entre 15 et 16 ans, nous avons été conduits dans de grandes chambrées austères pour y passer la nuit.
Toute la journée du lendemain et du surlendemain (16 et 17 février 1962), entouré d'une quantité d'autres candidats surveillés par des gradés, j'ai planché sur les sujets de : Français, (dictée, composition française), Mathématiques (arithmétique, algèbre et géométrie), géographie, histoire, et comme j'avais pris l'option Anglais, j'ai fais partie de ceux qui n'ont pas terminé de bonne heure. Pendant les deux jours, l'Armée de l'Air nous a offert le gîte et le couvert au réfectoire de la troupe.
Retour à la maison (j'avais gardé les questionnaires et mes brouillons), c'est le débriefing avec mes profs, je suis assez confiant.
Mais la longue attente débute, pas de facteur avec la précieuse enveloppe avant des semaines. En fin, le 21 avril, voila la lettre tant attendue, youpi je suis reçu, admis à rentrer à l'école de Saintes, mais déception il me faudra attendre la rentrée du 11 septembre (trop jeune). Je ne savais pas alors que cela me permettrais d'appartenir à la prestigieuse promotion 1962 C (la P41).
Quelques mois plus tard, un certain nombre de jeunes collégiens Français, se retouvaient eux aussi dans les différentes bases aériennes pour le second concours de l'année. Nous sommes les 3 et 4 juillet 1962. De ce concours seront issus environs 250 futurs Arpètes, mais surtout 137 d'entre eux formeront le second volet du recrutement de la désormais célèbre P 41. Ils viennent complèter les 128 " Futurs P 41 " ayant passé avec succès le concours de février, les plus jeunes ils avaient été conservés pour la rentrée du 11 septembre 62.